et j'ai le coeur qui saigne
milles poèmes équinoxes
de cette lune sanguinaire

❪ k e y w o r d s ❫

throw me in the deep end watch me drown — b i t e me — would you even cry for me ? — no m o r a l s — there's no escape — s e l f destructive tendencies — used — a scar means, 'i survived' — chill, it's only c h a o s — pretty face, dark soul — bad habits — no a n g e l — yes to all — sick of myself — hate club — r u n a w a y

charmeuse — impulsive — joueuse — a g r e s s i v e — compétitive — rude — attractive — (un peu trop) s a n g u i n e — patiente — beauté froide — ponctuelle — distante — mature — d o c i l e (dans certains cas) — tenace — mythomane — ordonnée — p r o v o c a t r i c e — tolérante — sournoise — vaillante — rancunière — r é a l i s t e — mystérieuse — séductrice — calculatrice — entreprenante — c o l é r i q u e — coopérative — imprudente

brûle ô songes d'été
laisse les cendres s'éparpillaient
et repeint mon coeur de ton sang

passé ↝   fille de satan, enfant des moeurs obsolètes qui se sont détruites sous les décombres fracassés. et de ce cruor chatoyant a découlé la prétention de ces hommes supérieurs, ô grande éloquence que de ces fausses libertés promises. gamine abandonnée, délaissée, offrande donnée sur un plateau d'argent à cette rose coréenne. ô et tout le passé a été remodelé pour en faire une gosse sans parents alors que les vérités meurtrières se sont tuent sous les affres douloureux. fille du diable qui a séparé les coeurs battants ne laissant que la pauvre enfant devenir pantin de cette famille au trafic bien mené. composé ↝   et c'est que les années ont passé jusqu'à ce que les âges éphémères s'envolent au loin pour qu'elle devienne poupée de chiffon. quinze ans et le corps qui se transforme en un jouet pour ces charognards aux vices acides qui brûlent l'oesophage. joyaux dont on ne fait que polir les bouts gangrénés alors que tout à l'intérieur est rouillé, mécanisme qui ne fonctionne plus parce que le pulsant s'est muté dans des émotions sans fin, et plus rien ne se laisse ressentir. tout devient morose et livide, carcasse valsante contre les murs là où viennent s'échouer ecchymoses doucereuses. golden trio ↝   seize ans et les onyx qui parcourent les rues malades où ne dorment que les rats enfoncés sous leur beauté éternelle. ô et tout est laid dans les ruelles que portent séoul alors que le coeur se meurt toujours plus sous les effets factices des drogues pures. et l'ange céleste qui transforme le quotidien triste en une étoile bien plus scintillante, constellation qui s'inscrit dans son cosmos providentiel alors que les phalanges ne se sont plus jamais lâchés. minki et ses perles de pluie qui abritent le visage doux et tendre, et les rêves envolés de ses fuites loin de cette vie maudite. présent ↝   rage qui n'a eu de cesse de bouillonner à longueur que le temps a passé. et les illusions sont devenues oasis de merveilles profanées sous les épidermes ensevelis. c'est que les amours imaginaires sont devenus poignard sanguin sous la poitrine écrasée. ô et elle n'a jamais été dupe la poupée, que les iris qui se posent sur son corps ne sont que des pupilles emplis de désirs salis par les nécroses encrassées. mais elle a appris à vivre avec ces tâches souillant l'âme bousillée de bien des maux orchestrés. décomposé ↝   ô et puis il y a eu cette nuit, bien plus hargneuse que les autres, bien plus affreuses que celles passées en compagnie des vautours ondulant. peau déchirée par bien plus que de simple baiser, et le myocarde lourd de sens qui s'est laissé crever sous les aspérités effluves de ces alcools embrumés. et la cage thoracique a vibré quand le cruor s'en est échappé, là où le souffle n'osait plus pousser le moindre cri étouffé. et elle l'a vu, cette reine maitresse des enfers, mort qui de sa main aurait pu saisir sa faucheuse. ô et la lame parcourant l'épiderme bien des jours après, le corps se retrouvant dans ce lit d'hôpital alors que les yeux voulaient revoir la lumière blanche. et tout a pris fin sous les bips retentissant de cette vie dont elle ne peut échapper. futur ↝   et peut-être qu'elle a pris son indépendance la poupée violacée, parce qu'elle vise bien plus haut désormais. les oreilles qui restent sourdes aux bruits ambiants alors qu'elles viennent saisir les informations nécrosantes de bien plus de cadavres embaumés que de roses effleurées. et elle laisse le rictus malsain orné le visage mordoré alors que les pulpeuses se font joueuses de ces corps portés sous les draps de satin. elle n'est plus la proie facile qui se laisse abattre d'un coup de fusil, maintenant elle prend et démantèle les orbes sombres qui se faufilent sur sa chair.  recomposé ↝   et les yeux se sont posés sur cette silhouette qui a un air de déjà vu, comme si le manque venait à se combler dans la poitrine décharnée. et peut-être qu'elle a trouvé cette raison à se pousser vers mieux que de la simple survie. doigts encrassés qui sont venus se lier alors que les lippes ont parlé, et ils ont échangés bien plus que de simple rire sous les nuitées étoilées. c'est qu'il fait résonner dans cette cage thoracique un passé qui n'a jamais alors ressurgit. et elle se questionne sur les vérités effacées, elle se remémore les racines enfouies. et il réveille en elle peut-être bien plus qu'un simple effondrement illusoire, il anime cette flamme qu'elle croyait éteinte avant de s'ôter l'âme aspirée. mais il est apparu comme une ombre qui s'est posée à même la sienne.